Libre d’aimer

Libre d’aimer

Quatrième de couverture :

Juillet 1942.
Elle s’appelle Esther, elle a vingt ans, elle est juive.
Ses parents ont été arrêtés, elle erre dans les rues de Paris, perdue et terrifiée. Alors qu’elle se repose sur un banc, son regard croise celui d’une femme élégante, plus âgée qu’elle, qui fume de longues cigarettes à la terrasse d’un café.
Esther ne le sait pas encore mais sa rencontre prochaine avec Thérèse Dorval, l’épouse d’un homme cynique et violent qui collabore avec les Allemands, va bouleverser sa vie.
Naissance d’un désir irrésistible, en pleine tragédie. Amour interdit de deux femmes emportées par le feu de la passion.
À Dinard, où elles se réfugient, elles devront, sous la pluie des bombes alliées, décider de leur destin : se séparer pour tenter de survivre ou accepter de mourir par amour.La brûlante passion de deux femmes sous l’Occupation
Un hymne à la liberté, contre toutes les oppressions

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Mon avis :

Libre d’aimer m’a globalement plu mais un événement du livre m’a dérangée et affecté mon ressenti. Comme cet événement se déroule vers la fin du livre, je vais commencer par le début, et ce sera par ailleurs une entrée en matière plus agréable.
Ce roman d’Olivier Merle se déroule durant la Seconde Guerre mondiale et nous suivons une jeune femme, Esther, juive, dont les parents viennent d’être embarqués pour les camps. A la rue, Esther fait la rencontre de Mme Dorval, l’épouse du très riche M. Dorval. Cette dernière prend Esther sous son aile et en fait sa nouvelle bonne. Les deux femmes tombent amoureuses l’une de l’autre à une époque où l’homosexualité n’était pas admise, et où les femmes dépendaient de leur mari (ou de leur père si elles n’étaient pas mariées). Autant vous dire que cet amour interdit ne se déroulera pas sans accroc.
Esther est jeune et découvre beaucoup de choses grâce à Thérèse Dorval, que ce soit l’amour mais aussi des lieux dans lesquels les femmes qui aiment les femmes, certaines s’habillant comme des hommes (rappelons qu’à cette époque porter un pantalon n’était pas bien vu pour les femmes), peuvent se retrouver en toute tranquillité. Elles vont d’ailleurs chez Moune, ancien cabaret lesbien, et ce sont des détails tels que celui-ci qui ancre le récit dans le réel. Quant à Thérèse, elle est sûre d’elle, très libre, c’est une femme qui aime être indépendante bien qu’elle dépende de son mari (la faute de l’époque dans laquelle elle vit), elle se rebiffe, elle tient tête à l’horrible M. Dorval… Bref, c’est une femme qui m’a paru assez extraordinaire. J’aimais beaucoup Esther et Thérèse au début du roman ; je trouvais que, malgré tout ce qui les opposait, elles allaient très bien ensemble. Seulement, au fil de ma lecture, je trouvais qu’elles ne gagnaient qu’en insipidité, aucune ne gagnant en relief, bien au contraire : même Thérèse, qui a pourtant une forte personnalité au début du récit, semblait s’effacer petit à petit. Et puis arrive un moment où chacune tente de forcer l’autre à faire ce qu’elle veut qu’elle fasse : aller à Dinard, travailler, voir ou ne pas voir telle personne, etc. Et puis il y a eu ce fameux événement dont je vous parlais au début de ma chronique. En gros, sans en dire trop, l’une des deux femmes décide de coucher avec un homme. Ce qui m’a gênée là-dedans, en dehors du fait qu’à peine la chose avouée, tout est oublié et ne revient plus dans l’histoire (à quoi ça servait alors?), c’est que cela donne l’impression qu’une lesbienne doit coucher avec un homme pour être sûre de sa sexualité. Si encore elle avait évoqué quelque attirance auparavant, mais non ! Donc, autant être franche, cela m’a déçue alors que l’histoire restait somme toute plaisante.

Finalement, je n’ai pas passé un mauvais moment mais j’ai tout de même été dépitée par la fin. Non seulement il y a ce passage qui me fait hérisser les poils, mais en plus la fin ne m’a pas totalement satisfaite au niveau des personnages. Alors, oui, si vous avez envie de le lire, lisez-le, mais moi je ne le conseille pas vraiment. C’était une bonne première moitié de roman, mais la seconde moitié se casse la figure.

Libre d’aimer, Olivier Merle XO Editions • 2019 • 464 pages • 19,90€ • Genre : amour, homosexualité, lesbiennes, Histoire • ISBN : 9782374480985

8 réflexions sur “Libre d’aimer

  1. pomme rock dit :

    La première moitie de ton article ma donné envie de lire ce livre, et puis quand tu as parlé de ce que tu n’a pas aimé, je me suis dit fianlement non… pourtant j’aime l’époque de la seconde guerre mondiale. Et jai lu beaucoup de livre dessus, mais ca ne sera pas ma prochaine lecture, je comprend ton ressentie, et la manière dont tu l’a expliqué me fait aussi me dire que cette action ne sert un peu a rien dans le roman…

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  2. pomme rock dit :

    La première moitie de ton article ma donné envie de lire ce livre, et puis quand tu as parlé de ce que tu n’a pas aimé, je me suis dit fianlement non… pourtant j’aime l’époque de la seconde guerre mondiale. Et jai lu beaucoup de livre dessus, mais ca ne sera pas ma prochaine lecture, je comprend ton ressentie, et la manière dont tu l’a expliqué me fait aussi me dire que cette action ne sert un peu a rien dans le roman…

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