Les Lettres chinoises

Les Lettres chinoises

Quatrième de couverture :

A Shangai, deux jeunes gens, Yuan et Sassa, sont amoureux. Mais parce qu’il se sent étranger dans son propre pays, Yuan choisit un jour de venir s’établir à Montréal. Sassa, qui refuse à voir dans l’exil un remède au mal de vivre, décide de ne pas le suivre. Leur amour supportera-t-il cet éloignement ?
S’inscrivant dans la plus belle tradition du roman épistolaire, Les Lettres chinoises racontent le déracinement, les départs, le choc des cultures et les amours impossibles. Ces lettres, où tous les mots sont permis, sauf ceux de la vérité, sont traversées par une inquiétude fondamentale, celle qui s’empare de l’âme lorsqu’elle prend la mesure de sa profondeur.

Mon avis :
Comme vous l’aurez deviné en lisant le résumé, le livre Les Lettres chinoises est un roman épistolaire. En commençant cette lecture, je pensais qu’il n’y aurait d’échanges qu’entre Yuan et Sassa, mais il y a également une amie de la jeune femme, nommée Da Li, qui s’envole elle aussi pour l’autre bout du monde.
Ce roman de Ying Chen aborde de nombreux sujets, à commencer par l’émigration, l’intégration dans un nouveau pays totalement inconnu. Ainsi nous faisons la rencontre de Yuan qui, après un long voyage, découvre de nouveaux paysages, une nouvelle façon de vivre, de nouvelles personnes… Il est plus tard rejoint par Da Li qui offre un point de vue à la fois similaire et différent de celui du jeune homme.
Mais il est aussi question d’amour. La fiancée de Yuan, Sassa, est restée en Chine : vivre dans un autre pays ne représente pas pour elle ce que cela représente pour Yuan. S’ils échangent régulièrement des lettres, une sorte de mal-être s’installe au fil des lignes. Et pour nous qui les lisons, c’est encore plus troublant, notamment lorsque nous voyons les lettres que Da Li envoie à Sassa, et les réponses de celle-ci. Une gêne s’installe, toute en non-dits, et nous découvrons les affres d’un amour à distance.
Au travers de ces lettres, nous sommes témoins de l’éloignement qui se met en place entre les personnages.

Un récit touchant sur l’exil, l’intégration, la recherche de la liberté, la culpabilité, mais aussi sur l’amour, le tout écrit par la belle plume de Ying Chen.
Ce livre se lit très vite, et vous n’avez donc aucune raison de ne pas le lire ; ces lettres sont touchantes et ne laisseront personne indifférent.

Les Lettres chinoises, Ying Chen • Actes Sud • 1998 • 142 pages • 6,60€ • Genre : épistolaire • ISBN : 978-2-7427-1955-6

9 réflexions sur “Les Lettres chinoises

    • malecturotheque dit :

      Je ne suis moi-même pas une grande adepte des romans épistolaires ; les rares que j’ai pu lire jusqu’à présent, c’est parce que je les avais étudié en cours – et encore, je n’en garde aucun souvenir alors ce devaient être des extraits. Mais celui-ci m’a bien plu 🙂

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