Moi, Simon, 16 ans, Homo Sapiens

Moi, Simon, 16 ans, Homo Sapiens

Quatrième de couverture :

Moi, c’est Simon. Simon Spier. Je vis dans une petite ville en banlieue d’Atlanta (traduisez : un trou paumé). J’ai deux soeurs, un chien, Bieber (oui, oui, comme Justin), et les trois meilleurs amis du monde. Je suis fan d’Harry Potter, j’ai une passion profonde pour les Oréos, je fais du théâtre. Et je suis raide dingue de Blue.
Blue, c’est un garçon que j’ai rencontré sur le Tumblr du lycée. On se dit tout, sauf notre nom. Je le croise peut-être tous les jours dans le couloir, mais je ne sais pas qui c’est. En fait, ça me plaît bien : je ne suis pas du tout pressé d’annoncer à tout le monde que je suis gay.
Personne n’est au courant, à part Blue… et maintenant cette fouine de Martin Addison, qui a lu mes mails et menace de tout révéler…

Mon avis :
Comme vous l’aurez compris si vous avez lu le résumé, il s’agit de nouveau d’un récit à la première personne.
Simon est un lycéen de 16 ans et est homosexuel. Il échange des mails avec Blue, mais un jour, Martin, un camarade de classe, découvre les échanges de mails entre les deux garçons. Bien décidé à se rapprocher de la belle Abby, une amie de Simon, Martin décide alors de faire chanter ce dernier.

Le roman a deux grandes lignes directrices : la première est de savoir qui est Blue, évidemment. Mais la plus importante à mes yeux est le sujet du coming-out. Volontaire ou non, il s’agit d’une expérience pas du tout enviable, surtout quand on ne sait pas quelle sera la réaction des proches. Becky Albertalli a choisi une approche assez juste à mes yeux, en évoquant les difficultés qui peuvent être rencontrées, les peurs, mais aussi les petits bénéfices qui peuvent en ressortir (l’acceptation de soi, le soutien des proches…). Si tout n’est pas noir dans le fait de sortir du placard, il faut toutefois bien admettre que l’approche de l’auteure dans ce livre est particulièrement positive : la famille le prend assez bien, les amis aussi. Pour autant, cela n’en est pas dérangeant puisqu’on s’attend à ce que tout se finisse bien.
Cela n’empêche pas Becky Albertalli d’évoquer les blagues sur les homos qui peuvent s’avérer très blessantes, même si celui ou celle qui fait la blague n’en a pas conscience. Ca ne l’empêche pas non plus de parler des insultes et comportements homophobes de certains élèves.
Un petit plus concernant une discussion que Simon a avec l’une de ses sœurs : pourquoi seul.e.s les homosexuel.le.s devraient faire leur coming-out ? Cette réflexion peut paraître drôle, insignifiante, et pourtant elle a toute son importance. Posez-vous la question ; « c’est normal » n’est pas du tout une réponse.

C’est un roman bien écrit, avec une histoire sympathique, agréable à lire. On suit la vie de Simon, on partage avec lui ses doutes, ses fantasmes, sa peur… J’ai bien aimé les personnages, et le héros est d’ailleurs très attachant.
Et, moi qui ai 10 ans de plus que Simon, je suis retombée en adolescence.
Enfin, pour faire simple : lisez-le, c’est une bouffée d’air frais à l’odeur d’Oréos !

Moi, Simon, 16 ans, Homo Sapiens, Becky Albertalli • Titre VO : Simon VS. the Homo Sapiens Agenda • traduction : Mathilde Tamae-Bouhon • Hachette Romans • 2015 • 320 pages • 16,90€ • Genre : jeunesse, homosexualité • ISBN : 201203876X

3 réflexions sur “Moi, Simon, 16 ans, Homo Sapiens

  1. Naomi. dit :

    J’ai beaucoup entendu parler de ce roman, et il me fait grandement envie ! Ta critique me pousse un peu plus à l’acheter un jour puisqu’il promet d’être une très bonne lecture !

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