Caresser le velours

Caresser le velours

Quatrième de couverture :

Débauche de mélodies, de parfums et de costumes, Caresser le velours ressuscite, dans la meilleure tradition picaresque, les dernières années de l’Angleterre victorienne. À la fois érotique et historique, le récit met en scène les aventures de Nancy, une jeune vendeuse d’huîtres dans un petit port du Kent. Son sort bascule lorsqu’elle tombe amoureuse d’un chanteur de music-hall aux allures de dandy qui se revèle être… une femme. Quand l’élue décroche un rôle à Londres, Nancy la suit comme habilleuse. Bientôt la petite écaillère enfile, elle aussi, un pantalon, et le duo de faux hommes devient célèbre sur les scènes du West End…
Plongée dans l’Angleterre qui condamna Oscar Wilde, Caresser le velours nous offre une vision clandestine et fascinante de cette fin de siècle qui préluda à la Belle Époque. Et en conteuse mi-libertine, mi-sentimentale, Sarah Waters renoue avec la littérature de tentation et de plaisir.

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Mon avis :

Il y a presque dix ans, je découvrais Caresser le velours de Sarah Waters. Une copine m’avait prêté ce roman et je l’avais bien aimé. L’an dernier, j’ai décidé d’acheter ma propre édition (aux Editions 10/18, en occasion) et je l’ai relu au début de ce mois d’octobre. Je ne me souvenais pas que c’était aussi bien !
Caresser le velours se déroule durant l’époque victorienne et nous raconte l’histoire de Nancy, une jeune femme du Kent passionnée de music-hall. Un soir, elle découvre Kitty Butler dans un numéro de travestie. Nancy est subjuguée par la chanteuse et retourne la voir en spectacle de nombreuses fois, jusqu’au jour où elles font connaissance. Ce jour-là va changer sa vie puisque Nancy et Kitty vont devenir amies et partir ensemble pour Londres. Sauf que Nancy est amoureuse de Kitty. Londres, c’est le début d’une aventure mais aussi de pas mal de péripéties…
Le roman est très bien écrit et, si le début m’a laissée un peu sceptique (Nancy parle de son travail d’écailleuse d’huîtres), j’ai très vite été plongée dans le récit. Déjà parce que la narration se fait à la première personne, l’héroïne nous racontant son histoire, sa vie. Je me suis sentie proche d’elle, alors qu’elle découvre l’amour, qu’elle hésite, etc. Je me retrouvais un peu en elle et j’avais l’impression que c’était une amie qui me narrait ses dernières aventures. Ensuite, cette histoire qui pourrait sembler banale de prime abord s’avère passionnante : Nancy, au fil des années, au fil des rencontres va s’émanciper, les protagonistes sont tantôt séduisant.e.s, tantôt cruel.le.s, parfois truculent.e.s… La variété des personnages est assez impressionnante mais sans tomber dans l’excessif. Enfin, avec ce roman, c’est l’occasion de découvrir l’Angleterre à la fin du XIXe siècle, qu’il s’agisse des salles de spectacle, du bord de mer, des quartiers chics ou populaires, etc. Les descriptions de Sarah Waters plantent bien le décor, on visualise très bien les lieux sans que cela devienne lourd – on est vraiment dans le récit, aux côtés de Nancy.

Je pense que vous l’aurez compris dès mon introduction, je recommande vivement la lecture de Caresser le velours. C’est un roman qui nous transporte, on ne peut que s’attacher à l’héroïne, et la fin est d’une réalité formidable. C’est l’une de mes meilleures lectures de 2018.

Caresser le velours, Sarah Waters • Titre VO : Tipping the Velvet • traduction : Erika Abrams • Editions 10/18 • 1998 (VO) • 590 pages • 9,60€ • Genre : historique, music-hall, LGBTQ+ • ISBN : 9782207252444

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